Les joies et les peines jalonnent notre parcours entre énervement contre un enfant turbulent, des parents agressifs qui ne comprennent pas que leur rôle est primordial dans l'éducation (si si ça existe) mais aussi une émotion quand on réussit avec un enfant en échec. On passe facilement du rire aux larmes (au moins en théorie). Sans compter les visites de l'IEN, bien sûr !
Moi je pleurerai de joie quand je pourrai retrouver le chemin de l'école...Je viens d'apprendre que je n'avais pas ma mutation pour suivre mon conjoint dans un autre département. Comment supporter une deuxième année sans salaire? Retourner travailler dans l'Eure et laisser mes enfants à plus de 500km??? Après 15 années de bons et loyaux services...
A anonyme du 13/03 Certes pleurer n'est pas une exclusivité EN mais c'est encore plus vrai dans l'EN. Lorsque vous commencez votre carrière dans un collège de banlieue parisienne, que les pneus de votre voiture sont crevés, que les grands frères attendent certains professeurs à la sortie du collège pour les menacer, que vous devez faire face à des élèves connaissant déjà la délinquance petite et grande..., que vous faites face à des élèves qui pratiquent les tournantes et que vous êtes une jeune femme... il y a de quoi pleurer. Les agressions sont quotidiennes.
oui j'ai beaucoup pleuré lundi soir aussi. et même aujourd'hui je me dis régulièrement, bon il faut que je commence à ranger l'appart puis ah ben non pas la peine :-( le système est tellement obscur que tout ça laisse un goût amer. De plus, voulant muter pour convenance perso (car ma situation ne rentre dans aucune autre case), je n'ai aucune chance aux I/E :-( Un p'tit dessin pour les "ON VEUT MUTER" ???? s'il vous plait Monsieur Jack :-)
Tous les métiers avec de l'humain sont durs, éprouvants, et ingrats souvent. Déjà à cause du décalage entre ce qu'on s'imaginait et la réalité qui broie les rêves. Aussi parce qu'au quotidien, les affects des autres nous explosent le plexus. Pourquoi l'En aurait-elle la palme du martyr ? ça me gave le bureau des lamentations. Soit c'est insupportable et on change soit on reste, on arrête de se plaindre, et on agit pour que ça change. Chaque geste, chaque mot comptent. Oui c'est terrible ce que je dis mais je l'assume (et aussi je pleure des fois, et j'aime bien, parce qu'après je dors mieux).
Que fait elle toute seule sur son banc? Pas de petit ami? de copine(s)? de frangin/frangine?...pas même de collègue? Je rejoins Coline sur un point: "chaque mot, chaque geste comptent",à chacun dans notre école d'être attentif au vécu des collègues et de faire en sorte que le "fardeau" soit moins lourd puisqu'on peut le porter à plusieurs. Et surtout n'oublions pas la petite blague en passant , qui dédramatise, ou un p'tit tour ensemble sur DE! (A ce sujet, je ne remercierai jamais assez Jack qui nopus a bien aidées à franchir un cap très difficile dans notre école il y a presque trois ans...)
... ça m'angoisse ces histoires de mutations... Je ne réalisais pas certaines difficultés du métier: les mouvements impossibles avec nos barèmes de débutants et les changements de départements ultra compliqués...
@Sylvie : ton point de vue me fait du bien : la coopération, c'est une des choses qui change tout ; affronter les difficultés ensemble, et non pas en se disant "ouf ! ce n'est pas moi ..."
@no name : confortablement, mouaaaarf ! Donneur de leçon, c'est pas la seconde nature des enseignants ça ? Un genre de dommage collatéral non ? Ah ah ! l'EN, une vraie maison de tolérance...
@à l'anonyme de 20h44(oui pardon je réponds) non Coline ne donne pas de leçon assise conforablement elle se remets en cause constamment et comme elle et Sylvie oui aussi je pense que ch petit mot, pierre construit apaise soutien même si on ne le voit pas toujours que ce n'est pas immédiat sinon à quoi bon tout le monde se blinde se ferme tire la couverture écrase (cf parole d'une anc collègue directrice y a les gagnants et les perdants; ben non)
ben non moi je veus pas écraser mais partager tendre essayer lutter et j'en ai pris dans la g. et je pleure aussi et c'est dur oui mais y a aussi des moments forts positifs d'ouverture d'espoirs de construction de changementS
bon on pourrait développer plus mais *1 c'est pas le lieu (Jack tu peux effacer ces 2 commentaires si tu veux) *2 on vient pas ici pour se prendre la tête ou polémiquer mais partager sourire et *il est tôt!!!
J'ai beaucoup de peine pour les collègues qui pleurent... s'écouter et regarder les larmes de nos collègues peut déjà les soulager. L'isolement aggrave les sentiments négatifs!!! Courage! Je suis avec vous.
Cela faisait quelques jours que je me posais la même question: mais pourquoi ai-je choisi ce métier si contraignant et qui demande tant d'investissement???? J'ai trouvé la réponse aujourd'hui (après trois jours à dormir au fond de mon canapé pour angine... et épuisement...). Je n'ai rien trouvé d'autre qui me fasse me sentir en pleine utilisation de mes capacités intellectuelles... Je ne me sens pas plus utile ou plus soulagée, mais au moins je comprends mon acharnement... Et peut-être que je vais réussir à reprendre le recul dont j'étais capable il y a quelques mois... Merci Jack pour ce joli dessin qui rappelle que le métier de prof c'est dur surtout dans la tête.
... et comment !
RépondreSupprimer:'(
Une manière de décharger un peu... Y'a aussi l'arrachage de cheveux, dans un autre style ;)
RépondreSupprimerLes joies et les peines jalonnent notre parcours entre énervement contre un enfant turbulent, des parents agressifs qui ne comprennent pas que leur rôle est primordial dans l'éducation (si si ça existe) mais aussi une émotion quand on réussit avec un enfant en échec. On passe facilement du rire aux larmes (au moins en théorie).
RépondreSupprimerSans compter les visites de l'IEN, bien sûr !
Pleurer n'est pas une exclusivité EN
RépondreSupprimerMoi j'ai choisi les arts martiaux pour me défouler...
RépondreSupprimerthnkss
RépondreSupprimersite:http://www.ert8.com/vb
courage...
RépondreSupprimerMoi je pleurerai de joie quand je pourrai retrouver le chemin de l'école...Je viens d'apprendre que je n'avais pas ma mutation pour suivre mon conjoint dans un autre département. Comment supporter une deuxième année sans salaire? Retourner travailler dans l'Eure et laisser mes enfants à plus de 500km??? Après 15 années de bons et loyaux services...
RépondreSupprimerCe dessin tombe bien sauf que c'était devant les élèves car l'EN nous envoie un sms assassin à 9h30 pour nous annoncer que nous ne mutons pas.
RépondreSupprimerAnonyme : je suis aussi emprisonnée dans l'Eure !
A anonyme du 13/03
RépondreSupprimerCertes pleurer n'est pas une exclusivité EN mais c'est encore plus vrai dans l'EN.
Lorsque vous commencez votre carrière dans un collège de banlieue parisienne, que les pneus de votre voiture sont crevés, que les grands frères attendent certains professeurs à la sortie du collège pour les menacer, que vous devez faire face à des élèves connaissant déjà la délinquance petite et grande..., que vous faites face à des élèves qui pratiquent les tournantes et que vous êtes une jeune femme...
il y a de quoi pleurer.
Les agressions sont quotidiennes.
oui j'ai beaucoup pleuré lundi soir aussi. et même aujourd'hui je me dis régulièrement, bon il faut que je commence à ranger l'appart puis ah ben non pas la peine :-(
RépondreSupprimerle système est tellement obscur que tout ça laisse un goût amer. De plus, voulant muter pour convenance perso (car ma situation ne rentre dans aucune autre case), je n'ai aucune chance aux I/E :-(
Un p'tit dessin pour les "ON VEUT MUTER" ???? s'il vous plait Monsieur Jack :-)
Tous les métiers avec de l'humain sont durs, éprouvants, et ingrats souvent. Déjà à cause du décalage entre ce qu'on s'imaginait et la réalité qui broie les rêves.
RépondreSupprimerAussi parce qu'au quotidien, les affects des autres nous explosent le plexus.
Pourquoi l'En aurait-elle la palme du martyr ? ça me gave le bureau des lamentations.
Soit c'est insupportable et on change
soit on reste, on arrête de se plaindre, et on agit pour que ça change. Chaque geste, chaque mot comptent.
Oui c'est terrible ce que je dis
mais je l'assume (et aussi je pleure des fois, et j'aime bien, parce qu'après je dors mieux).
Que fait elle toute seule sur son banc?
RépondreSupprimerPas de petit ami? de copine(s)? de frangin/frangine?...pas même de collègue?
Je rejoins Coline sur un point: "chaque mot, chaque geste comptent",à chacun dans notre école d'être attentif au vécu des collègues et de faire en sorte que le "fardeau" soit moins lourd puisqu'on peut le porter à plusieurs.
Et surtout n'oublions pas la petite blague en passant , qui dédramatise, ou un p'tit tour ensemble sur DE!
(A ce sujet, je ne remercierai jamais assez Jack qui nopus a bien aidées à franchir un cap très difficile dans notre école il y a presque trois ans...)
... ça m'angoisse ces histoires de mutations...
RépondreSupprimerJe ne réalisais pas certaines difficultés du métier: les mouvements impossibles avec nos barèmes de débutants et les changements de départements ultra compliqués...
Ca me gave les donneurs de leçons qui vivent confortablement et prétendent tout changer avec un geste ou un mot...
RépondreSupprimer@Sylvie : ton point de vue me fait du bien : la coopération, c'est une des choses qui change tout ; affronter les difficultés ensemble, et non pas en se
RépondreSupprimerdisant
"ouf ! ce n'est pas moi ..."
@no name : confortablement, mouaaaarf !
Donneur de leçon, c'est pas la seconde nature des enseignants
ça ? Un genre de dommage collatéral non ?
Ah ah ! l'EN, une vraie maison de tolérance...
@à l'anonyme de 20h44(oui pardon je réponds)
RépondreSupprimernon Coline ne donne pas de leçon assise conforablement
elle se remets en cause constamment
et comme elle et Sylvie oui aussi je pense que ch petit mot, pierre construit apaise soutien
même si on ne le voit pas toujours
que ce n'est pas immédiat
sinon à quoi bon
tout le monde se blinde
se ferme
tire la couverture
écrase
(cf parole d'une anc collègue directrice y a les gagnants et les perdants; ben non)
ben non moi je veus pas écraser
mais partager tendre essayer lutter
et j'en ai pris dans la g. et je pleure aussi et c'est dur oui
mais y a aussi des moments forts positifs d'ouverture d'espoirs de construction de changementS
bon on pourrait développer plus mais *1 c'est pas le lieu (Jack tu peux effacer ces 2 commentaires si tu veux)
RépondreSupprimer*2 on vient pas ici pour se prendre la tête ou polémiquer
mais partager
sourire
et
*il est tôt!!!
attention aux collègues qui vont mal, parfois ils vont TRES mal...
RépondreSupprimerveuX pas veus évidemment
RépondreSupprimerun voeux!
J'ai beaucoup de peine pour les collègues qui pleurent... s'écouter et regarder les larmes de nos collègues peut déjà les soulager. L'isolement aggrave les sentiments négatifs!!! Courage! Je suis avec vous.
RépondreSupprimer♥Cath37:oui
RépondreSupprimerCela faisait quelques jours que je me posais la même question: mais pourquoi ai-je choisi ce métier si contraignant et qui demande tant d'investissement???? J'ai trouvé la réponse aujourd'hui (après trois jours à dormir au fond de mon canapé pour angine... et épuisement...). Je n'ai rien trouvé d'autre qui me fasse me sentir en pleine utilisation de mes capacités intellectuelles...
RépondreSupprimerJe ne me sens pas plus utile ou plus soulagée, mais au moins je comprends mon acharnement... Et peut-être que je vais réussir à reprendre le recul dont j'étais capable il y a quelques mois...
Merci Jack pour ce joli dessin qui rappelle que le métier de prof c'est dur surtout dans la tête.