ah il en avait vu des enfants courir,tournoyer autour de son tronc, , se cacher ou grimper dans ses hauteurs;
les mêmes qui plus tard venaient s'y appuyer s'y reposer ou encore pleurer ;
parfois ils arrivaient à deux et malgré la blessure gravée au coeur de son écorce, il aimait et protégeait ces "serments -cicatrices " certes il ne grandissait plus les aléas des saisons avaient laissé leurs stigmates
mais dans ses racines il se sentait bien ancré plus mûr
il y a 40 ans assis au pied de son tronc , un jeune homme et une jeune fille se sont assis . Ils ont bavardé , ri , regardé les bateaux qui passaient , non loin . ils se sont embrassé , là , assis contre son tronc . ils ont découvert qu'ils s'aimaient et depuis 40 ans cet amour continue . C'est une histoire vraie , la mienne et cet arbre est tjrs là; c'est un magnifique peiplier , très haut , très beau .
Et des histoires, il en chuchotait beaucoup, à qui savait l'écouter.
Il avait vu grandir des rois et périr des mondes, des filles presque nues danser en folle sarabande toute une nuit, et des femmes en mal d'enfant frotter leur ventre à l'écorce, des hommes mettre leur habit bas, leur sabre au bout de leur bras et se battre là en vaillants soldats.
Et puis cette femme qui fuyait, son nourrisson dans ses bras. Elle avait regardé, sans rien dire, un vieil homme qui tressait des paniers, avant de grimper dans ses branches noires d'hiver, et lui, il avait fait pousser toute une nuée de feuilles pour les cacher tous les deux. Quand les soudards avaient interrogé le vannier : "Tu as vu passer une femme avec son fils ?", le vieux avait répondu sans baisser les yeux "Oui, c'était quand les branches de l'arbre étaient nues". Les hommes avaient regardé la ramure veret, haussé les épaules, et tourné casaque. "Une saison déjà, elle est loin..."
14 commentaires:
ah il en avait vu des enfants courir,tournoyer autour de son tronc, , se cacher ou grimper dans ses hauteurs;
les mêmes qui plus tard venaient s'y appuyer s'y reposer ou encore pleurer ;
parfois ils arrivaient à deux et malgré la blessure gravée au coeur de son écorce, il aimait et protégeait ces "serments -cicatrices "
certes il ne grandissait plus
les aléas des saisons avaient laissé leurs stigmates
mais dans ses racines il se sentait bien
ancré
plus mûr
près à partager
longtemps encore
il y a 40 ans
assis au pied de son tronc ,
un jeune homme et une jeune fille se sont assis .
Ils ont bavardé , ri , regardé les bateaux qui passaient , non loin .
ils se sont embrassé , là , assis contre son tronc .
ils ont découvert qu'ils s'aimaient et depuis 40 ans cet amour continue .
C'est une histoire vraie , la mienne et cet arbre est tjrs là; c'est un magnifique peiplier , très haut , très beau .
oups ! peuplier .......c'est l'émotion !
[...] Merci, Dany
Et des histoires, il en chuchotait beaucoup, à qui savait l'écouter.
Il avait vu grandir des rois et périr des mondes, des filles presque nues danser en folle sarabande toute une nuit, et des femmes en mal d'enfant frotter leur ventre à l'écorce, des hommes mettre leur habit bas, leur sabre au bout de leur bras et se battre là en vaillants soldats.
Et puis cette femme qui fuyait, son nourrisson dans ses bras.
Elle avait regardé, sans rien dire, un vieil homme qui tressait des paniers, avant de grimper dans ses branches noires d'hiver, et lui, il avait fait pousser toute une nuée de feuilles pour les cacher tous les deux.
Quand les soudards avaient interrogé le vannier : "Tu as vu passer une femme avec son fils ?", le vieux avait répondu sans baisser les yeux "Oui, c'était quand les branches de l'arbre étaient nues".
Les hommes avaient regardé la ramure veret, haussé les épaules, et tourné casaque.
"Une saison déjà, elle est loin..."
Ma parole pour écrire aussi bien vous êtes tous en CM2 !!!
♥ Dany
@ Vintage non
Joli, vraiment joli, les copains.
Moi, j'ai fait mon exercice y'a longtemps,
là.
ton texte aussi est très beau , Epamine , vraiment !!!!!!!!
@ Dany, merci d'avoir fait le détour. Bonne fin de mercredi!
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